Jésus dit (Mt 16, 17–19):
Tu es heureux, Simon, fils de Jonas; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais c'est mon Père qui est dans les cieux. Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. Je te donnerai les clefs du royaume des cieux: ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux.
Sur base de ce verset l'Église catholique a établi l'absolution des péchés après la confession, c'est ainsi que des prêtres pédophiles ont obtenu le pardon après leur confession. Une telle manière de voir les choses n'est pas acceptable.
Cette question ne peut-être traitée que par rapport à l'Ancien Testament et à la pratique du culte sacrificiel. Le pardon, mais il serait plus juste de dire l'expiation, des fautes s'obtient par un sacrifice; celui-ci a néanmoins des limites.
1. Les fautes pardonnables sont des fautes faites contre soi-même; en sont donc exclues les crimes contre les autres et les crimes contre Dieu. La torah interdit les tatouages (Lév. 19, 28), donc si tu décides de te faire tatouer, tu enfreins la Torah; c'est une faute au plein sens du terme, elle n'est néanmoins pas pénalisée. Comme dans les époques anciennes tu ne savais effacer un tatouage, tu devais vivre avec; mais aujourd'hui, il serait légitime de recommander leur effacement. Si tu as des rapports sexuels avec une femme libre et que toi-même tu es libre, c'est quand même une faute. Néanmoins, c'est une faute mineure, parce que tous deux étaient adultes, non engagés, etc. Cette action est néanmoins une faute au sens biblique, mais ce n'est ni une faute contre Dieu ni une faute contre les autres. On estime donc que l'homme qui se repentit de ces fautes, s'il offre un sacrifice, ou se confesse, alors il est pur.
2. Les fautes contre les autres ne peuvent pas être effacées par un sacrifice, sauf certaines,
- quand le coupable s'est repenti,
- qu'il a dédommagé sa victime
- et qu'elle a accepté le repentir de son frère.
De telles choses ne sont pas applicable dans le cadre du viol (la pédophilie est toujours un viol) ou d'un meurtre qui doivent être sévèrement punis; pour ces crime, il n'y a pas de sacrifice expiatoire ni non plus de possibilité de pardon par la confession. Si un homme a tué ou violé, même s'il se repent, il doit être livré à la justice et tant le sacrifice expiatoire que le pardon après la confession doivent lui-être refusés.
Le voleur, s'il s'est repenti, s'il a dédommagé sa victime, et si sa victime lui a pardonné, alors il peut recevoir l'absolution. Dans les autres cas, le prêtre qui donne l'absolution est fautif et devient coupable avec le coupable et responsable de son crime; enfin, si le coupable récidive, alors il est co-auteur du crime.
Le voleur, s'il s'est repenti, s'il a dédommagé sa victime, et si sa victime lui a pardonné, alors il peut recevoir l'absolution. Dans les autres cas, le prêtre qui donne l'absolution est fautif et devient coupable avec le coupable et responsable de son crime; enfin, si le coupable récidive, alors il est co-auteur du crime.
3. Les fautes contre Dieu sont jugées par Dieu et sa sentence est immédiate, comme quand Antipas a fait décapiter Jean le baptiste, Dieu a envoyé son esprit sur l'armée d'Antipas pour lui susciter la peur des Nabatéens, et elle a pris la fuite, abandonnant Antipas à une piteuse défaite.
L'Église a commis bien des abus pour avoir érigé des dogmes sans tenir compte de la torah.
Néanmoins, dans la réalité de l'évangile, rien ne définit les différentes fautes; or, en sortant Jésus de son cadre juif, on en est arrivé à des situations inacceptables ou des prêtres font des choses complètement interdites et contraires à la volonté de Dieu.
Stephan HOEBEECK
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